J’étudie dans un autre pays de l’Union Européenne, que faire si je tombe malade ?

Date de publication 19-09-2018.

J’étudie dans un autre pays de l’Union Européenne, que faire si je tombe malade ?

Situés à mi-chemin entre touristes et expatriés, les étudiants disposent d’un statut particulier quand ils voyagent. Heureusement, ils ne sont pas oubliés par le système français, qui prévoit pour eux de nombreuses possibilités en cas de maladie.

Je participe à un programme d’échange étudiant ou à un stage conventionné

Si vous participez à un échange universitaire ou à un stage et que vous ne travaillez pas, vous dépendez toujours du système français. Cela signifie que vous êtes lié au régime étudiant de la Sécurité sociale, et que vous pouvez bénéficier de tous ses avantages en obtenant la CEAM (carte européenne d’assurance maladie). Pour vous procurer cette carte, il faut en faire la demande auprès de votre CPAM, plusieurs semaines avant votre départ. Si vous perdez ou que vous vous faîtes voler votre carte, il vous suffit de joindre votre caisse d’assurance maladie au +33 811 70 3646.

La CEAM vous permet d’être remboursé lors des soins, des urgences et des hospitalisations, à hauteur des tarifs français (25 euros en moyenne pour une consultation chez un généraliste (1)). En d’autres termes, si les frais médicaux de votre pays d’accueil sont plus élevés qu’en France, vous ne pourrez être remboursé que partiellement.

C’est en cela qu’il peut être utile de souscrire à une complémentaire santé, pour plus de sécurité. Toutes les assurances proposent des contrats spécialisés pour les étudiants en séjour à l’étranger et il en va de même pour les stagiaires. Il existe également un grand nombre de mutuelles adressées aux étudiants. Votre carte Visa ou Mastercard peut également prendre en charge votre rapatriement, mais uniquement pendant les 3 premiers mois du voyage (2), après quoi l’assurance ne vous couvre plus.

J’étudie hors programme et/ou je travaille en plus de mes études

Si vous partez étudier sans participer à un programme d’échange ou que vous travaillez dans votre pays d’accueil, alors vous serez automatiquement considéré comme expatrié. Vous ne dépendrez donc plus du régime français, mais du régime local. Bien entendu, certains pays ont un système plus intéressant quant à la couverture des soins.

Vous pouvez souscrire à la CFE (caisse des Français à l’étranger), qui s’emploie à assurer la continuité des droits à la Sécurité sociale des expatriés français. Cette assurance, bien que payante, comporte plusieurs avantages. Elle vous évitera notamment d’avoir des trimestres en moins pour votre retraite et elle vous permettra de disposer d’une carte simple d’utilisation, en plus d’être similaire à la carte vitale.

Il est également possible de choisir une assurance locale, en optant de préférence pour un contrat adapté aux étudiants travailleurs. De cette manière, vous pourriez être couvert en cas de maladie, mais aussi en cas d’urgence qui surviendrait sur votre lieu d’études ou votre lieu de travail. Il est important de prendre le temps d’étudier toutes les possibilités, afin de choisir celle qui présente le moins de risques.

En cas de problème de santé

Si vous disposez de la CEAM, ou, en tant qu’expatrié, avez adhéré à la CFE, vous devez seulement présenter la carte à la fin de chaque consultation. Par moments, vous n’aurez rien à payer dans l’immédiat. D’autres fois, il faudra avancer les frais et vous serez remboursé plus tard. Cela dépend aussi bien du cabinet médical que des lois du pays d’accueil.

En souscrivant à une assurance, qu’elle soit située en France ou dans votre pays d’accueil (si vous êtes expatrié), votre couverture devrait être bien plus complète. La majorité de ces assurances prennent en charge la totalité des frais de consultations et d’hôpitaux. Leur principal atout est la mise à disposition d’un service d’assistance, accessible par téléphone ou par e-mail. Grâce à celui-ci, vous pourrez obtenir de précieuses informations telles qu’une liste de généralistes et de spécialistes parlant français. C’est un avantage intéressant, en particulier si vous ne parlez pas très bien la langue du pays.

Une assurance rapatriement est souvent incluse dans vos contrats d’assurance. En cas d’urgence, vous pourrez être rapidement transféré dans un hôpital français afin de bénéficier des meilleurs soins, et cela en toute gratuité. Si une telle chose devait se présenter, elle serait entièrement encadrée par le service d’assistance de la mutuelle. Et si vous n’avez pas choisi d’assurance, c’est le consulat français le plus proche qui se chargerait de veiller au bon déroulement de l’opération. Vous ne serez jamais livré à vous-même.

Sources :

1 : https://www.ameli.fr/medecin/exercice-liberal/facturation-remuneration/tarifs-generalistes/tarifs-metropole
2 : https://fr.april-international.com/fr/demarches-administratives/assurance-cartes-bancaires-visa-et-mastercard-les-limites-l-etranger